podcast des dons
À L'ANTENNE:

Réflexion du Père directeur sur la Noël

24 décembre 2018

L’enfant de la crèche…

 

Notre destin entre les mains d’un enfant

La Messe de la nuit nous fait découvrir la crèche dont le personnage principal demeure l’enfant couché dans la mangeoire (cf. Lc 2,7). Pour sauver l’homme, Dieu passe par un enfant, Jésus, le premier-né. Dieu, dans puissance infinie, aurait pu faire irruption dans l’histoire de l’humanité sous les traits d’un héros, fort, costaud,  impressionnant…. Et pourtant, il passe par un enfant… Comme quoi, l’enfant a du prix aux yeux de Dieu. «Noël, c’est la fête des enfants», dit-on. En effet, cette fête nous invite à accueillir Dieu à travers l’enfant de la crèche. Mais comment cela sera-t-il possible si l’on bafoue les droits de l’enfant? Comment accueillir Dieu à travers l’enfant de Bethléem, là où les adultes sont prêts à expédier un enfant dans la rue sous prétexte qu’il est “sorcier”? Comment reconnaître Dieu à travers l’enfant de la crèche, là où les parents n’honorent pas leurs devoirs envers les enfants? Comment célébrer la fête de Noël, au nom de l’enfant-Dieu, là où l’on refuse à l’enfant le droit à la vie en cautionnant l’avortement? Noël n’est possible que si notre regard sur l’enfant permet de découvrir en celui-ci le visage du Dieu de Jésus-Christ. Célébrer la fête de Noël, c’est s’évertuer à mener une vie caractérisée par la simplicité et la transparence, à l’instar de l’enfant (cf. Mt 18,1-2).

Et le Verbe s’est fait chair…

En revenant à l’Eglise le matin de Noël, l’on peut bien observer, sous la lumière du jour, ce que l’œil n’a pas pu remarquer durant la Messe de la nuit. C’est ici que réside l’importance de la messe du jour de Noël : observer, sous l’éclairage du jour, le mystère de l’Incarnation. L’évangéliste Saint Jean a eu à faire cette expérience avant nous. Il a rédigé son évangile plusieurs années après celui de Luc. C’est pourquoi, Saint Jean ne parlera pas de la naissance de Jésus dans la même perspective que Luc. Grâce à la lumière de la foi, il découvrira une autre dimension importante de Noël. Il voit, en cet enfant de la crèche, la parole de Dieu qui prend chair. La Parole de Dieu est ainsi une parole qui se réalise, qui s’actualise, qui se fait chair. D’une part, cette perspective de Jean nous invite à vénérer la Parole de Dieu, une parole puissante qui ne passera jamais (cf. Mt 24,35; Mc 13,31; Lc 21,33). D’autre part, nous sommes invités, à l’instar de Dieu, au respect de la parole donnée. Durant la liturgie eucharistique, le prêtre verse quelques gouttes d’eau dans le vin en disant: «Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité.» Cela étant, nous participons de la nature divine, et notre parole participe aussi de celle de Dieu. Puisque la Parole de Dieu est destinée à se faire chair, le chrétien doit être l’homme de la parole. Un bon chrétien c’est celui qui respecte la parole donnée, qui honore les promesses faites, le serment prêté, les vœux prononcés, etc. Noël, c’est la fête du verbe fait chair, la fête qui nous exhorte au respect de la parole donnée. Joyeux Noël!

  1. Roger Wawa, ssp
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