Réflexion du Père Roger Wawa sur le 1er dimanche de Carême 2019

Réflexion du Père Roger Wawa
sur le 1er dimanche de Carême 2019

Les yeux fixés sur Jésus-Christ,
entrons dans le combat de Dieu !

Les yeux fixés sur Jésus-Christ, entrons dans le combat de Dieu ! Cette antienne de Carême peut bien servir de devise à tout chrétien qui souhaiterait passer un temps de Carême fructueux, prolifique en grâces. Le combat que mène Jésus contre le diable dans l’Evangile de ce dimanche confère au temps de Carême une dimension particulière, celle d’un temps de combat. Dans une société où la réussite dépend de la capacité de lutter au quotidien, le temps de Carême nous exhorte à mener ce combat quotidien pour la survie dans la foi en Dieu, regard fixé sur Jésus-Christ.

Tentations ou épreuves ?

La plupart des versions de la Bible traduisent le mot grec peiradzomenos en Luc 4,2 par « fut tenté». Ce qui revient à dire que Jésus fut tenté par le diable. Sachant que l’expression «être tenté» signifie, dans le langage courant, être attiré par ce qui est interdit, beaucoup de commentateurs pensent que Jésus, Fils de et Dieu, ne pouvait pas être tenté, attiré par le péché. Ainsi, préfèrent-ils traduire le peiradzomenos par «être mis à l’épreuve» c’est-à-dire être soumis à un test de fidélité à travers une épreuve. Toutefois, pour nous les humains, entre épreuves et tentations il n’y a qu’un pas à franchir, dans la mesure où les épreuves exposent souvent aux tentations de toute sorte. Ainsi, l’épreuve de la misère peut servir de terrain fertile à la tentation de tricher, de voler, de trahir, de corrompre ou de se laisser corrompre, etc. Face aux épreuves de la vie, quelle stratégie adoptée ?

La Parole de Dieu, lieu de refuge en temps d’épreuves.

La stratégie adoptée par Jésus dans son combat contre le diable peut bien nous inspirer face aux épreuves de la vie. A chaque sollicitation du diable, Jésus réagit en évoquant un passage des Ecritures (cf. Lc 4,4//Dt 8,3; 4,8//Dt 6,13; 4,12//Dt 6,16). Comme quoi, face à l’adversaire, Jésus recourt à la Parole de Dieu qui devient ainsi un lieu de refuge, une maison dans laquelle l’on peut se caser pour éviter les pièges du diable. Jésus se sert de la Parole de Dieu comme d’un bouclier à même de déjouer les astuces de l’adversaire, du diable. Ayant bien perçu la force de la Parole de Dieu dans le combat contre le malin, Paul l’a qualifiée à juste titre de «épée de l’Esprit» : recevez «le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu», dira-t-il aux Ephésiens (Eph 6,17). La Parole de Dieu est ainsi, pour tout chrétien, une référence incontournable en ce temps de Carême. C’est en intériorisant la Parole de Dieu que le chrétien se fortifie face aux épreuves. Et c’est en recourant à la Parole de Dieu, lue et méditée dans l’Eglise, que le chrétien trouvera des solutions pertinentes aux problèmes auxquels il est confronté dans la vie. Armés du glaive de la Parole de Dieu et les yeux fixés sur Jésus-Christ, entrons dans le combat de Dieu!
Que ce temps de Carême vous soit édifiant et prolifique en grâces !

Roger WAWA, ssp